dimanche 23 janvier 2011

Rédiger une ouverture de roman... du grand art!

Sujet
Vous rédigerez, à la première personne, l’ouverture de l’un des deux romans suivants. Vous adopterez le point de vue de l’héroïne. Vous ferez en sorte de glisser dans votre narration un passage au présent dans lequel votre héroïne intervient en tant que narratrice pour juger, commenter, ou émettre un avis sur les événements qu’elle rapporte les paysages qu’elles traverse ou les personnages qu’elle évoque.

Vous commencez comme bon vous semble, début « in medias res », scène dialoguée, scène de rencontre, promenade solitaire favorisant la description ou l’expression des sentiments…

Quatrième de couverture
Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une attraction bien difficile à expliquer. Du grand art que l'écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.

Début de l'un des meilleurs devoirs :
Elle me poursuivait. J’avais beau courir de plus en plus vite, elle me rattrapait. Comme si elle flottait dans les airs. Sa main froide se posa sur mon épaule, je ne pouvais plus bouger. La jeune femme m’agrippa par les cheveux et me plongea la tête dans une bassine d’eau. Je n’eus pas le temps de reprendre une respiration. Cela faisait près d’une minute que ma tête était maintenue sous l’eau. Je me sentais partir et flotter à mon tour dans les airs.
Je me réveillais en sursaut, je haletais. Comme bien souvent, Maximilien avait du se lever, sa place était encore chaude dans le lit. Après avoir repris mes esprits, j’arrangeais mon oreiller et essayais de me rendormir.
Emilie Gayet. 4e 6
Induire le lecteur en erreur en commençant par le récit d'un rêve est une technique assez fréquente, la difficulté consiste d'une part à donner de la crédibilité au rêve et d'autre part à établir un lien entre le rêve et le récit principal ce que l'auteure de la copie réussit parfaitement.

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