dimanche 30 juin 2013

Sujet de français, brevet 2013, corrigé des questions et de la réécriture.

Questions (15 points)

1. Avec l’expression « ce continent où les crasseux comme nous étaient les bienvenus », le narrateur désigne l’Amérique, but du voyages des émigrants évoqué précédemment. Les « crasseux » sont les émigrés italiens qui s’apprêtent à débarquer à New York. Il s’agit d’une expression dépréciative le narrateur adopte momentanément le point de vue que peuvent avoir les gens bien installés dans leur existence sur ces émigrés qui n’ont rien et espèrent trouver fortune aux Etats-Unis.
  
2. Le narrateur et les siens attendent évidemment une vie meilleure, il évoque leurs rêves dans lesquels tout est différent de ce qu’ils connaissent. « Plus grand. Plus doux » Ils rêvent donc de dépaysement mais aussi de justice espérant que soient différents : « les couleurs, les odeurs, les lois, les hommes ».
  
3. Au début du voyage, les émigrés éprouvent une certaine appréhension, ils se tiennent par la main, par peur de se perdre, ils s’agrippent à leur couverture de crainte d’être volés.
Pendant le voyage, ils se prennent à espérer et rêver d’un monde meilleur et restent « agrippés des heures au parapet » imaginant cette Amérique qui les attend.
Lorsqu’ils arrivent, ils se laissent envahir par la joie : « La joie de ce jour, écrit le narrateur, je ne l’oublierai jamais. » Les cris et des danses accompagnent ce mouvement de joie.
Ce que le narrateur trouve étrange en arrivant c’est le sentiment de familiarité que lui procure s ce nouveau pays : « Nous avions la conviction que nous étions à notre place. » Cette « conviction » est curieuse dans la mesure ou les émigrés n’ont jamais vécu dans ce pays qui les accueille.
  
4. Le narrateur utilise l’imparfait (se dirigeait, dansions, criions) pour évoquer l’arriver à Ellis Island. Il s’agit d’une action envisagée dans sa durée ainsi que le souligne l’adverbe « lentement », l’imparfait permet de manifester cette idée durée. Quant au futur, ("je ne l'oublierai jamais") il renvoie à la situation d'énonciation et à la certitude que le narrateur a de garder en mémoire les instants qu'il évoque.

5. Les deux phrases, « Miséreux d'Europe au regard affamé. Familles entières ou gamins esseulés. », sont des phrases non verbales centrés sur des noms au pluriel. Elles permettent d’exprimer à la fois l’idée d’afflux en masse qui caractérise l’immigration  ainsi qu’une certaine passivité de la part de ces gens qui semblent simplement pris dans un mouvement.

6. Si Domenico pense que la vie commence, c’est parce qu’il quitte une région extrêmement pauvre (le Sud de l’Italie) où la vie dans les campagnes est devenue difficile à cause de la pauvreté des sols mais aussi des épidémies. Le « rêve américain » séduit donc des millions de gens. Mais si quelques uns d’entre eux sont appelés à « réussir » la plupart vont alimenter les besoins en main d’œuvre industrielle des Etats-Unis et former un nouveau prolétariat à la merci des autorités et d’employeurs peu scrupuleux et parfois même de mafias qui sous prétexte de les défendre les exploiteront.

Réécriture

Comme tous les autres, ils se sont tenus par la main pour ne pas se perdre dans la foule. Comme tous les autres, la première nuit, ils n’ont pu trouver le sommeil, craignant que des mains vicieuses ne leur dérobent la couverture qu’ils se partageaient.


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