Quand Beaumarchais fait jouer Le Mariage de Figaro (1778), il ne sait pas qu'il lui faudra six ans de
combat contre la censure pour imposer sa pièce au théâtre, Il reprend dans cette pièce les principaux protagonistes du Barbier de Séville, une comédie dans le style de Molière qui a fait sa renommée.
Avec le Mariage de Figaro , Il adopte une tonalité plus polémique. Le comte Almaviva, lassé des charmes de son épouse voudrait profiter d'un antique droit seigneurial pour obtenir les faveurs de Szanne, avant qu'elle n'pouse son valet Figaro. Mais ni Suzanne, ni Figaro ne veulent se laisser faire.
Les multiples rebondissements, la portée politique de la pièce lui vaudront un triomphe. Quant aux "jeux du coeur et de la parole", ils sont illustrés avec brillo dans cette comédie qui explore toutes les facettes de l'amour.
Un extrait :
LE COMTE, prend la main de sa femme. - Mais quelle peau fine et douce, et qu’il s’en faut que la Comtesse ait la main aussi belle !
LA COMTESSE, à part. - Oh ! la prévention !
LE COMTE. - A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? ces jolis doigts pleins de grâce et d’espièglerie ?
LA COMTESSE, de la voix de Suzanne. Ainsi l’amour ? …
LE COMTE. - L’amour… n’est que le roman du cœur : c’est le plaisir qui en est l’histoire ; il m’amène à tes genoux.
LA COMTESSE. - Vous ne l’aimez plus ?
LE COMTE. - Je l’aime beaucoup ; mais trois ans d’union rendent l’hymen si respectable !
LA COMTESSE. - Que vouliez-vous en elle ?
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