vendredi 13 mai 2011

Exercice d'expression, une première page de roman

Vous vous rappelez l'ouverture d'Enid : Enid dans le car offusquée par un Gulliver Doniphon qui lui affirme tranquillement que deux de ses soeurs sont bonnes à mettre à la poubelle!
Voici les ouvertures des trois autres romans de la saga :
TEXTE 1 Petit bout du journal d'Hortense (un mercredi en novembre Être fille unique, j'aurais adoré. Puis je me rends compte que ça signifie cette chose affreuse: je me serais retrouvée orpheline à la mort de maman et papa, et alors j'ai un frisson.Pourtant c'est difficile d'être 1 parmi 5, une dans la multitude. J'ai du mal à le supporter des fois. Par exemple ce matin au petit déjeuner... Ce matin-là au petit déjeuner, Bettina s'écria : - Vous savez quoi ? Enid, Hortense et Charlie attendirent en silence. Bettina allait leur donner la réponse dans dix secondes. Pourquoi se fatiguer. Seule Geneviève lui répondit :< - Tu vas nous le dire. C'était bien Geneviève. On lui parlait, elle répondait.
Malika Ferdjoukh, Quatre sœurs, t. 2, Hortense, l’école des loisirs, 2005.
TEXTE 2
Parfois Bettina pensait que si elle n'avait pas eu de sœur, elle ne s'en serait pas portée plus mal. Elle eût préféré l'équivalent en frères. Ou mieux : une jumelle. Deux elle-même. Elle se le disait souvent au printemps parce que c'est une période particulièrement éprouvante dans la vie d'une fille qui a quatre sœurs.Le printemps s'annonçait toujours par les allergies primeurs d'Enid. Et par l'absence de Basile, le fiancé de Charlie qui passait dix jours chez son frère viticulteur à Orange.On savait enfin qu'il (le printemps) arrivait quand Charlie leur aînée, faisait irruption dans le salon et qu'au lieu de beugler : « Décidément ça ressemble à l'estomac d'une chèvre, ici ! », elle demandait : - Mes genoux, vous en pensez quoi ?
Malika Ferdjoukh, Quatre sœurs, t. 3, Bettina, l’école des loisirs, 2005.
TEXTE 3 Geneviève adorait avoir des sœurs. Parfois elle en aurait aimé trois ou quatre de plus. Excepté les jours de lessive. Les jours de lessive, l'été. Comme aujourd'hui. Elle avait passé la matinée à courir par toute la maison pour collecter un quintal de jeans sales, de chaussettes seules, jupes, tee-shirts, slips, soutiens-gorge, sans parler des draps, des taies, des torchons ; et des lubies.Par exemple, un jour, Charlie avait décidé que les serviettes de table, ça ne servait à rien qu'à grossir le tas de linge crade, à user inutilement la lessive, à encombrer le fil. Exit donc les serviettes. Seulement, comme personne n'avait envie de se lever au milieu du repas pour aller se savonner à l'évier, les pantalons étaient devenus essuie-doigts. Le pire étant les jours pizza. Les jours pizza, cinq jeans partaient d'un coup dans le panier à linge. Malika Ferdjoukh, Quatre sœurs, t. 4, Geneviève, l’école des loisirs, 2005. Rédigez une courte scène (environ 150 mots) à la troisième personne, pour initier un roman dont le titre serait Charlie, vous adopterez évidemment le point de vue de Charlie.

Ill. Enid, BD adaptée de notre roman par C. Baur et M. Ferdjoukh.

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