Bibliographies, synthèses de cours, méthodologie... (M. Labbe)
lundi 18 août 2025
Pour un premier compte rendu de lecture en première
Présenter un roman par oral
dimanche 17 août 2025
Le goût de la science, quelques idées de lecture (Première)
samedi 16 août 2025
Le sonnet régulier
la renaissance, Boccace, Dante, et surtout Pétrarque dont l’œuvre nourrira l’imaginaire et la rhétorique des poètes français du XVIe siècle. Le sonnet est un poème de quatorze vers répartis en deux quatrains et deux tercets (un sizain, à l’origine).
Si j'ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes :
Si en pleurant, j'ai mon temps consumé,
Si j'ai failli, les peines sont présentes,
N'aigrissez point leurs pointes violentes :
Mais estimez qu'Amour, à point nommé,
Sans la beauté d'Adonis accuser,
Pourra, s'il veut, plus vous rendre amoureuses :
Et plus d'étrange et forte passion.
Et gardez-vous d'être plus malheureuses
mercredi 13 août 2025
La question de grammaire à l'oral
Trois points sont au programme
- Les subordonnées conjonctives (essentiellement en fonction de complément circonstanciel);
- L'interrogation (syntaxe, sémantique et pragmatique);
- La négation.
La méthode
1. Rappelez la question qui vous a été posée
Il ma été demandé d'étudier la fonction des subordonnées conjonctives dans le passage suivant :
Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup-d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature.
2. Effectuez un relevez des objets grammaticaux qu'il vous a été demandé d'identifier :
Il s'avère qu'il y a deux subordonnées conjonctives dans la phrase
La première est "quand je t’en offre les moyens"
La seconde est "si tu peux".
Le fait que ce sont des conjonctives peut se déduire des mots subordonnants qui les introduisent les conjontions "quand" pour la première et "si" pour la deuxième.
3. Répondez à la question
La première subordonnée, "quand je t'en offre les moyens", est une subordonnée complément circonstanciel de temps, elle complète la principale à l'impératif: "rend-toi à l'évidence"
La seconde est une subordonnée de condition, elle complète la principale dans laquelle elle est insérée
"distingue [...] les sexes dans l'administration de la nature".
4. Interprétez si vous le pouvez le phénomène grammatical observé.
Les deux subordonnées ont pour fonction de brandir une menace. L'autrice s'adresse aux hommes et les enjoints à reconnaître qu'il n'y a pas de différences entre les sexes dans la nature. La première proposition laisse sous entendre que si l'interlocuteur reconnait la proposition de l'autrice à temps, il évitera le ridicule d'être confondu. Et la seconde (si tu peux) suggère que l'homme aura beau chercher, la nature ne fait pas de différence comme il en existe dans les sociétés humaines.
dimanche 10 août 2025
Le rythme en poésie
I. Définitions
2. Les rythmes de l’alexandrin
a. Rythmes binaire et ternaire
b. Le rythme accumulatif
c. Le rythme croissant
jeudi 7 août 2025
La mesure du vers
La diérèse est un effet de prononciation dû à la dissociation de deux voyelles au sein d’une syllabe : C’était l’heure tranquille où les lions vont boire Hugo, « Booz endormi », La légende des siècles.
L’alexandrin (ou dodécasyllabe) est introduit dans la langue française avec le Roman d’Alexandre (d’où son nom). Le dodécasyllabe se voit préféré au décasyllabe à la Renaissance en raison de l’évolution grammaticale de la langue. L’introduction systématique du pronom devant le verbe et de l’article devant le nom induisent la nécessité d’un mètre plus long.
mardi 5 août 2025
La poésie, la nature, l'intime (Première)
Novalis, Hymnes à la nuit, Poésie / Gallimard;
Keats, Ode à un Rossignol et autres poèmes, La Délirante;
Percy B. Shelley, Ode au vent d'Ouest, Points Seuil;
Lamartine, Méditations poétiques, Le Livre de Poche; Debordes Valmore, Les Pleurs, GF;Bronte Emily, Cahiers de poèmes, Points Seuil;
Victor Hugo, Les Contemplations, I à IV, GF;
Emily Dickinson, Lieu dit l'éternité; Points Seuil;
Walt Whitman, Feuilles d'herbes, Points Seuil;Verhaeren, Les Campagnes hallucinées, Poésie Gallimard;
Yeats, La Rose et autres poèmes, Points Seuil;
Rilke, Vergers, Poésie/Gallimard; Le Livre de la vie monastique, Arfuyen;Alfred des Rochers, A l'ombre de l'Orford, Biblio Fides;Saint-Denys Garneau, Regards et jeux dans l'espace, Bibliothèque Québécoise;
Kathleen Raine, La Présence, Verdier;
Jaccottet, A la lumière d'hiver, Poésie Gallimard;
Andrée Chédid, Rythmes, Poésie / Gallimard;
Sylvia Baron Supervielle, Un autre loin, Gallimard;Cécile Coulon, Les Ronces, Le Castor Astral.
Récits - essaisChateaubriand, René, Folio;
Nerval, Sylvie, Folio;
Henry D. Thoreau, Les forêts du Maine, José Corti;
Jack London, L'Appel de la forêt, Le Livre de Poche;
Jean Giono, Le Chant du monde, Le Livre de Poche;André Dhotel, Le Pays ou l'on n'arrive jamais, J'ai lu;
Maurice Genevoix, La Forêt perdue, GF;
Robert Harrison, Forêts, promenade dans notre imaginaire, Champ Flammarion;
Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, Folio;
Antonio Moresco, La petite lumières, Verdier.
lundi 4 août 2025
Les figures d'intensité
Les figures d’intensité sont des procédés de style destinés à amplifier ou, à l’inverse, atténuer l’expression.
I. L’expression de l’atténuation
A. La litote
La litote travaille à suggérer, par une phrase de forme négative, un contenu affirmatif :
[…] Les Hurons, cette nuit, ont scalpé
Mes frères, mon mari ne s’est point
échappé.
Vigny, « La Sauvage », Les Destinés.
L’Indienne qui vient chercher protection auprès d’une famille de colons, suggère ainsi la mort de son mari avec pudeur, pour épargner ses interlocuteurs et s’épargner elle-même d’une évocation douloureuse...
B. L’euphémisme
L’Euphémisme est une figure qui consiste à atténuer l’expression d’un concept jugé déplaisant ou heurtant par l’émetteur de l’énoncé :
Je m’appuierai si bien et si fort à la vie, […]
Qu’avant que la douceur du jour me soit ravie
Elle s’échauffera de mon enlacement.
A. de Noailles, « L’empreinte », Le cœur innombrable.
La mort est ici évoquée par une subordonnée de temps dont le sujet (« la douceur du jour ») rappelle le prix de la vie, conférant au propos une portée pathétique.
C. La prétérition
Avec la prétérition, l’émetteur feint de vouloir taire ce qu’il s’apprête à formuler :
Je ne vous peindrai point le tumulte
et les cris,
Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris,
Le fils assassiné sur le corps de son père,
Le frère avec la sœur, la fille avec la mère…
Voltaire, Chant III, La Henriade.
La prétérition attire finalement l’attention de l’interlocuteur sur le message prétendument passé sous silence. Il s’agit donc, malgré l’apparente atténuation qu’elle fait porter sur l’énoncé, d’une figure de persuasion plutôt utilisée dans les poèmes à vocation didactique ou argumentative.
II. Les figures d’amplification
A. L’hyperbole
L’hyperbole est une exagération manifeste de l’expression : ainsi Verlaine évoque-t-il, non sans outrance, la mort de Philippe II d’Espagne, utilisant un lexique de la démesure :
Puis le râle des morts hurla
dans la poitrine
De l'auguste malade avec des sursauts fous :
Verlaine, La Mort de Philippe II, Poèmes saturniens.
On peut soupçonner Verlaine, ici, de se livrer à une parodie du style parnassien qui cultivait une certaine emphase..
L’hyperbole peut aussi se manifeste aussi dans l’utilisation de comparatifs et superlatifs :
Dans le clapotement furieux des
marées,
Moi, l’autre hiver, plus sourds que
des cerveaux d’enfants,
Je courus ! …
Rimbaud, « Le
bateau ivre » ; Poésies.
A la furie des
éléments, Rimbaud oppose l’attitude autistique du bateau ivre, emporté par son
seul désir de fuite en avant.
Les images enfin
peuvent s’avérer hyperboliques :
Toi
qui, comme un coup de couteau,
Dans
mon cœur plaintif es entrée;
Toi
qui, forte comme un troupeau
De
démons, vins, folle et parée
Baudelaire,
« Le Vampire », Les Fleurs du Mal.
Les comparaisons
paroxystiques confèrent à la femme vampire une puissance irrésistible, source
d’une violence à laquelle le poète n’a rien à opposer.
B. L’anaphore
L’anaphore est la
répétition d’un segment syntaxique :
Il
n’y avait rien
rien
que la poussière des routes
rien
que les routes de misère,
rien
que des reines mortes clouées à des poutres.
René Daumal,
« L’Abandon », Le Contre-ciel.
Le poète, par
l’anaphore circonscrit le néant d’une vie dépourvue d’idéal.
C. L’accumulation et la gradation
L’accumulation est
une construction syntaxique qui consiste à juxtaposer des éléments de même
fonction grammaticale :
Toute
la nostalgie éparse de la terre
Pour
le soleil, pour la chaleur, pour la lumière
Pour
l’eau, pour les ébats folâtres des troupeaux,
Et
ton désir, jamais assouvi de repos,
Tout
cela chante et se lamente…
Alfred DesRochers,
« Hymne au vent du Nord », A l’ombre de l’Orford.
L’accumulation
traduit ici le foisonnement de la vie intériorisé parce que soumis à la
violence des vents du Nord.
La gradation est une accumulation dont les éléments constitutifs sont ordonnés :
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
La Fontaine, Le Lièvre et les Grenouilles, Fables.
La gradation permet à La Fontaine de signifier l’extrême inquiétude du lièvre motivée par des éléments dont la futilité va croissante.
![]() |
C'est un roc ! ... c'est un pic ! ... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? … C'est une péninsule ! |
D. Le pléonasme
Le pléonasme
investit l’énoncé d’une répétition en apparence inutile, évoquant un buffet,
Rimbaud écrit :
Tout plein, c’est un fouillis de
vieilles vieilleries.
Rimbaud, « Le
buffet », Poésies.
L’adjectif « vieilles » fait redondance sur le nom qu’il détermine (« vieilleries ») mais le pléonasme fait véritablement figure d’insistance puisqu’il permet d’accentuer les deux idées énoncées dans le vers : l’antiquité des objets dissimulés et le désordre par l’allitération en [j] qu’il occasionne.
jeudi 31 juillet 2025
Les figures de substitution
I Définition
II. La métonymie
Un domino ne laissant voir
Qu’un malin regard en coulisse
III. La synecdoque
Que la montagne abrite de son ombre.
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d'eux.
IV. La périphrase
Dit cet animal plein de rage :
samedi 15 avril 2023
Le vers et la syntaxe
I. Définition
II. Concordance métrique et enjambement.
régularité et harmonie rythmique au propos. Le vers de Vigny, par exemple, s’avère plus souvent classique, dans sa forme, que romantique :
III. Rejets et contre-rejets
vendredi 30 septembre 2022
Les figures d'opposition
Pour un premier compte rendu de lecture en première
Parcours « Marginalité, plaisir du romanesque » (Roman) Claire de Duras , Ourika *, « Classiques et cie », Hatier ; Victor Hugo, Notre Dam...

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L'analyse linéaire a été rédigée pour faciliter la lecture, en temps limité, on se contente de la présenter au brouillon son forme de no...
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XVIe XVIIe Shakespeare , Roméo et Juliette, Pocket, Le Songe d'une nuit d'été , Le Livre de Poche; Le Marchand de Venise, Bea...
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