samedi 27 février 2010

L'étrange secret de St Austell

Un autre échange de lettres intéressant, les auteurs ont choisi la veine fantastique et le résultat est plutôt convaincant :



St Austell, le 23 mai 1921


Mon cher Grand-père,

Comme vous le savez déjà, nous venons d’emménager dans notre nouvelle maison de St Austell. Papa et maman s’en réjouissent car la maison est très grande, spacieuse et le jardin est bien entretenu. Mais moi elle m’effraie un peu. Déjà le ciel me fait peur ; à St Austell il ne fait jamais beau, le temps est toujours gris ce qui y donne une atmosphère très lugubre. Il y a aussi cette pièce, ce grenier qui est toujours fermé à clef car l’ancien propriétaire avez déconseillé à mes parents d’y entrer en disant que le parquet risquerait de s’effondrer. La nuit, ce parquet fait du bruit, il grince, et même si on tend bien l’oreille on y entend des bruits de pas. Mais ce qui m’effraie le plus, c’est cette pierre, cette tombe tout au fond du jardin, dissimulée par des ronces où l’on peut y lire clairement « Jonh Colton » gravé dans la pierre .
Grand-Père je sais que vous devez vous dire que je suis trop superstitieuse mais croyez-moi cette maison n’a rien d’anodine.

Votre bien aimée petite fille
Amely


Londres, le 15 Août 1921


Ma très chère Amely,

Comme je te l’ai toujours dit, je ne suis pas favorable à cet emménagement. Mais là n’est pas le problème. Je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter, les bruits de pas que tu entends ne doivent être que les pas d’un chat ou même d’une souris. Pour la tombe ne craint rien ; au fil du temps les ronces ont dût s’y installer. Il faudra juste demander à votre jardinier de la nettoyer et tu n’auras plus jamais peur d’elles.
Je te remercie de m’avoir parlé de tes craintes.

Affectueusement,
Ton grand-Père.


St Austell, le 5 janvier 1922
Grand-Père j’ai peur !

Vous m’aviez rassuré et je vous remercie car mes craintes c’étaient un peu apaisées. Mais j’ai encore entendu ces bruits de pas dans le grenier. Alors la nuit de la St Sylvestre, pendant que papa et maman discutaient avec leurs amis, j’ai pris la clé qui ouvre le vieux grenier. Et lorsque j’ai poussé la porte, je n’ai vu d’abord que des meubles recouverts de vieux draps blancs. Puis un vase intacte, sans aucune poussière. Et soudain, j’ai senti une présence. Tout à coup, j’ai entendu le vase tombé. Alors j’ai claqué la porte et je l’ai bien refermé pour ne pas laisser d’espace ; j’ai eu peur de ce qui aurait pu en sortir.
Mais ce n’est pas tout, j’ai suivi vos conseils en arrachant les ronces avec l’aide de notre jardinier. La tombe était bien propre. Mais le lendemain, quand je suis allée dans le jardin, les ronces était revenues.
Toutes ces choses sont si étranges.
Je vous envoie mon affection.
Amely


Londres, le 4 février 1922


Amely,

Depuis que j’ai lu ta lettre, je suis partagé entre deux choix. En fin de compte, je me suis décidé pour le deuxième : celui de te dire la vérité.
En fait, le manoir a toujours appartenu à notre famille. J’y suis né et j’y ai vécu pendant toute ma jeunesse. Lorsque j’avais à peu près ton âge, notre jardinier John Colton, est mort de façon très mystérieuse. Nous l’avions découvert mort dans le grenier aménagé où il logeait. Il avait été démembré et gisait sur le sol. Nous l’avons enterré au fond du jardin qu’il aimait tant. Depuis ce jour funeste, des évènements étranges se produisent dans le manoir. Je ne te les raconte pas car ce sont exactement les mêmes phénomènes que ce que tu m’as raconté dans tes lettres. Nous décidâmes de quitter notre maison le jour où notre bonne fut retrouvé morte dans le grenier après l’avoir nettoyé. Le plus étrange, c’est qu’elle est morte exactement comme John, au même endroit, et, portant les mêmes vêtements.
Je te demande ma chère petite- fille, de quitter cet horrible endroit et de ne plus jamais y remettre les pieds !
Prends bien soin de toi.
Ton grand-père chéri.
Plymouth, le 20 mars 1922


C’est bon Grand-Père,

La maison de St Austell n’est plus qu’un lointain souvenir. Nous avons en effet déménagé à Plymouth dans un petit appartement en centre ville.
Il faut dire que les évènements commençaient à prendre une tournure très inquiétante. Comme vous le savez ma petite sœur Daisy est arrivée dans notre famille le 19 février. Daisy est un ange, un magnifique bébé et elle est très malicieuse. Elle a prit place dans mon ancienne chambre et moi je suis allée dans la pièce qui se situe sous le grenier.
Un soir, alors que je lisais tranquillement dans mon lit, j’ai entendu des gouttes tomber sur le sol. J’ai regardé, intriguée, ce qui tombait. Du sang, c’était du sang ! Je me suis mise à crier, au bord de la crise d’hystérie. Papa accouru aussitôt et lui aussi vit le sang. Sans réfléchir, il monta aussitôt au grenier, enfonça la porte et explora la pièce grâce à la lumière de la pleine lune. Incroyable, c’était le vase qui saignait. Un vase qui saigne tout seul !!!
Pris de panique, papa me prit dans ses bras et alla réveiller le reste de la maison. Nous fîmes immédiatement nos bagages pour rejoindre l’hôtel le plus proche. Nous avons peu dormi cette nuit là, terrifiés par ce spectacle.
Dès le lendemain matin, papa et maman ont entrepris le démarches pour trouver un nouveau logement. Leur choix s’est arrêté sur un magnifique appartement dans une résidence du centre ville. La bonne est ravie car c’est moins grand que le manoir et le jardinier a pu se faire embaucher pour entretenir l e parc de notre nouvelle résidence. Il logera avec nous et aidera la bonne pour l’entretien de notre nouveau logis.
Papa a également contacté les autorités de la ville pour faire démolir sans tarder le manoir. Il est temps de mettre fin à cette macabre affaire.
Je suis contente de notre nouvelle vie et j’espère que vous nous ferez le plaisir de nous rendre bientôt une petite visite.
Recevez toute mon affection.

Amely
Aurore et Marie-Astrid, 4e2

1 commentaire:

  1. Franchement Aurore et Marie-Astrid ,vautre histoire c'est de la bombe!!De la super bombe c'est une histoire qu'on a envi de lire du début a la fin .Enfin pas mes fautes d'orthographe que j'ai moi même fait dans mes lettres. Enfin bref...J'ai beaucoup aimer , et je vous encourage! :D cedric

    RépondreSupprimer

Informer, s'informer déformer

  Classiques Maupassant,  Bel Ami **, l’école des loisirs ; Jules Verne,  Michel Strogoff **, l’école des loisirs ; Jules Verne,  La Journée...