vendredi 22 février 2013

Rédiger une suite de texte : Sally Lockhart, quart d'heure décisif

Consigne : il fallait donner une suite à cette intrigante ouverture de Sally Lockhart de P. Pullmann :
Par une froide et maussade après-midi d'octobre 1872, un fiacre s'arrêta devant les bureaux de Lockhart & Selby, agents maritimes installés au cœur du quartier financier de Londres. Une jeune fille en descendit et paya le cocher.
C'était une personne d'environ seize ans, seule et d'une beauté rare. Mince et pâle, elle portait un costume de deuil, avec un bonnet noir, sous lequel elle coinça une mèche blonde que le vent avait détachée de sa chevelure. Elle avait des yeux marron, étonnamment foncés pour quelqu'un d'aussi blond. Elle s'appelait Sally Lockhart, et dans moins d'un quart d'heure, elle allait tuer un homme.
Elle demeura un instant immobile devant le bâtiment, puis gravit les trois marches du perron et entra...
Tout n'est pas parfait dans le texte qui suit mais on sent malgré tout l'enthousiasme du conteur dont la conclusion est peut-être un peu hâtive. Vous ne trouvez pas?
Derrière la porte, Sally vit pour la première fois le lieu où son père avait travaillé, avant d’être lâchement tué. Elle s’arrêta un instant et jeta des coups d’œil furtif, telle une espionne. Elle s’avança jusqu’à l’un des comptoirs de l’agence où une secrétaire l’accueillit, un large sourire aux lèvres. Cette dernière engagea la conversation après de banales salutations :
- Qui êtes vous ? Que faîtes vous ici ?
- Je suis miss Lockhart, présente aujourd’hui régler pour une affaire de famille.
- Ah, dit la secrétaire d’un ton triste, je risque de vous décevoir, mais votre père est mort.
Cela Sally le savait déjà et c’était daileures pour cette raison qu’elle se trouvait au siège de l’entreprise familiale. Elle avait menée seule une enquête pour découvrir qui avait empoisonné son père. 
A ce moment là, la secrétaire, quelque peu gênée lui demanda si c’était pour cette raison qu’elle portait un costume de deuil. La jeune fille resta impassible ; quand un jeune homme passa derrière Sally, la bousculant volontairement et lui adressantun sourire narquois, qu'elle ignora superbement.
Elle demanda ensuite à la secrétaire si elle pouvait lui expliquer comment rejoindre les bureaux du fils de Selby.
La dame lui répondit aussitôt qu’elle ne savait pas s'il pourrait la recevoir.
« Ce n’est pas grave", fit Sally tout en sachant qu’elle mentait.
Elle alla consulter le plan de l’établissement puis ferma les yeux et enrgistra mentalement l'itinéraire. La jeune femme courut alors vers l'un des escaliers, sa robe virevoltait sous l'effet de la vitesse, laissant apparaître quelque chose de brillant au niveau de sa taille. Puis, elle gravit les marches, quatre à quatre.
« Plus tôt je l’aurai fait, mieux ce sera ! songea-t-elle »
Chaque instant qui passait, la rappochait du succès.
 Elle apeçut enfin une plaque de porte en cuivre sur laquelle était gravé le nom de John Selby, fils du patron. Elle frappa énegiquement trois coups et attendit la réponse un simple « Entrez !" qui provenait de l’intérieur de la pièce. »
Elle était si proche du but. Elle ouvrit la porte avec calme et douceur, sereinement.
Au milieu de la pièce était assis, sur sa table de travail, le « Dom Juan » du hall d’accueil.
Le jeune homme avançait à bras ouverts en direction de Sally en faisant :
- Miss Lockhart, sachez que je compatis à la douleur que vous inflige la mort de votre cher parent.
Sally ne se laissa pas prendre au jeu et saisit, en toute discrétion, l'objet qu’elle avait dissimulé sous sa ceinture.
Elle inspira profondément et le planta son poignard entre les omoplates du jeune homme qui s’effondra sous son propre poids et heurta le sol comme une masse.
- C’est réussi, pensa-t-elle. » Elle venait de venger son père en tuant son meurtrier de sang-froid.
Ce diable incarné avait assassiné son pour détourner l’argent de l’entreprise et s’enrichir.
- Lâche, l'accabla-t-elle encore.
La jeune fille finit par mettre l’arme dans la main du cadavre qui gisait au sol
Le crime était parfait.

Valentin R.

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