vendredi 22 novembre 2019

Exemple de question d'interprétation traitée

Quelle sont les qualités d'un bon orateur d'après Cicéron A travers son œuvre Brutus Cicéron nous fait
part de l'art oratoire à Rome. Il décrit dans ses paragraphes XXXVII et XXXVII l'éloquence du fameux Marcus Antonius plus couramment appeler Antoine et étant un fameux orateur. Par le biais de cet extrait il vante la faculté d'éloquence. Quelles sont les qualités d'un bon orateur d'après Cicéron ? [Dans un premier temps nous aborderons l'intelligence requises par l'éloquence, dans un second temps l'importance de l'utilisation correcte de la langue et enfin l'action et la gestuelle. ]

L'orateur selon Cicéron doit posséder une intellectualité assez conséquente et de solides bases afin de pouvoir s'exprimer correctement. Au début du récit Cicéron appuie notamment sur la réflexion comme en témoignent les verbes des premières phrases "pensait", "disposait", "mettait ces arguments dans les parties du discours". Ainsi que des mots insistant sur le champ lexical du travail "travail", "mémoire excellente", "tellement préparé". Malgré tout le travail fourni par Antoine, Cicéron nous dit qu'il semblait parler sans préparation il insinue donc qu’un bon orateur doit savoir parler naturellement comme si cela était inné pour lui. Quelqu'un maîtrisant l'éloquence doit également savoir charmer son auditoire "il était tellement préparé, que c'était les juges qui paraissaient ne l'être point assez". L’éloquence est pour Cicéron l'expression authentique de l'intelligence humaine, cette dernière est donc une qualité indispensable à un bon orateur.

L'utilisation correcte, voire même, une maîtrise parfaite de notre langue est une qualité indispensable que doit avoir un bon orateur sans quoi ses arguments perdraient de leur valeur et de leur crédibilité. L’utilisation excellente de la langue passe par plusieurs éléments selon Cicéron ; tout d'abord une "diction correcte". On pourrait même dire que Cicéron considère l'orateur comme un grand physicien ou mathématicien "le choix de ces mots, leur place, la liaison des périodes, était toujours le résultat d'un calcul". Plus loin nous rencontrons une personnification de l'éloquence considérée comme une femme richement vêtue et paré de bijoux et de couleurs grâce aux figures du langage "Ce sont les figures [...] qui fournissent à l'éloquence sa principale parure et c'est moins par le coloris de l'expression que par l'éclat qu'elle jette sur la pensée". Bien que cela rejoigne inévitablement le premier point, car une maîtrise du langage requiert de l'intelligence ainsi que l'intelligence nécessite une maîtrise de la langue, cela va sans dire l'un et l'autre sont indissociables et sont des qualités nécessaires à l'orateur.

Le savoir parler ne se trouve pas uniquement dans les paroles mais également dans les actions et mouvements de l'orateur afin de rendre les discours vivants. Comme le dit Cicéron, l'action a deux parties : le geste et la voix. Les mains, les épaules, les hanches, le mouvement du pied, la position, la marche,  tout enfin était d'accord avec ses paroles et ses idées", ici on voit que ce ne sont pas que ses paroles qui parlent réellement mais son corps qui prend parole. La voix aussi joue un rôle important dans l'éloquence car elle est indispensable pour transmettre toutes sortes d'émotions. L'action, comme dans le paragraphe de la référence à Démosthène, et une condition incontournable de l'art de parler. Bien que le geste puisse paraître moins important que les paroles, il l'est pourtant tout autant car c'est grâce à celui-ci que nous pouvons faire passer des émotions.

Pour Cicéron "personne ne saurait devenir un orateur accompli, s'il ne possède tout ce que l'esprit humain a conçu de grand et d'élevé" (De Oratore). Être éloquent requiert de la culture, de l'intelligence, du savoir parler et une utilisation maîtrisée de la langue.


Léna Le Calvez, 1ère

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