jeudi 6 janvier 2011

La Poésie romantique

IV. Les poètes romantiques

Les premières manifestations du romantisme en tant que mouvement littéraire sont la constitution, en 1820, d’un salon littéraire le Cénacle. Le premier cénacle regroupe Nodier, Hugo, Vigny, Saint-Beuve, Dumas. Les jeunes romantiques célèbrent Les Méditations poétiques de Lamartine comme un texte phare.

Si la poésie de Lamartine (1790-1878) peut être considérée comme l’une première manifestation du romantisme, elle n’en reste pas moins classique dans sa forme. Les Méditations poétiques, reçoivent en 1820, un succès inattendu qui est due à son lyrisme nouveau.

Un peu en marge du mouvement, malgré l’amitié qui la lie à Victor Hugo, Marceline Desbordes Valmore (1786-1859) connaîtra un succès grandissant. Son premier recueil, Elégies et romances (1819). Inspirée par une vie errante et difficile, la poésie de Marceline Desbordes Valmore est une poésie mélancolique et innovante, elle utilise, bien avant Verlaine le mètre impair.

L’œuvre de Victor Hugo (1802-1885) dépasse le cadre du romantisme. Ses premiers recueils,Odes et ballades (1828) et les Orientales (1829) traduisent l’enthousiasme romantique pour de nouvelles sources d’inspiration, Hugo se tourne vers le Moyen Âge ou l’Orient. Avec les Feuilles d’automne (1831) puis Les Rayons et les Ombres (1841), l’écriture se fait plus lyrique. Victor Hugo publie en 1856, son chef d’œuvre, Les Contemplations. Le recueil naît du besoin d’évoquer le terrible drame de 1843, la noyade accidentelle de sa fille Léopoldine.

Musset
(1810-1857), jeune auteur prodige rejoint le cénacle à l’âge de 18 ans, ses Contes d’Espagne et d’Italie lui assurent le succès. Avec les Nuits (1838-1837) il fait entendre une poésie plus personnelle et magnifie la souffrance l’élevant au rang de principe esthétique : "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux" (Musset, Nuit de mai)

L’œuvre de Nerval (1808-1855) est sans doute l’une des plus abouties du romantisme. Les Chimères (1854) sont un recueil de sonnets parfois hermétiques dont la langue parfaitement ciselée et les références alchimiques annoncent le symbolisme :

Je suis le ténébreux, - le veuf, - l’inconsolé, Le prince d’Aquitaine à la tour abolie :
Nerval, « El Desdichado », Les Chimères.

Phot. Nerval par Nadar.

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