Le poème suivant, extrait des Chants de la Balandrane (1977) de René Char, illustre l’autre tendance :
Le sol qui recueille n’est pas seul à se fendre sous les opérations de la pluie et du vent. Ce qui est précipité, quasi silencieux, se tient aux abords du séisme, avec nos sèches paroles d’avant-dire, pénétrantes comme le trident de la nuit dans l’iris du regard.
Si l’unité du texte repose sur un processus analogique qui place en parallèle les manifestations naturelles et choc de la création poétique. Le poème se donne à lire comme une ouverture. A la manière du haïku, il ouvre une brèche dans le réel et suscite l’interrogation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire