lundi 29 novembre 2010

Une nouvelle traduction de Moby Dick

"L'histoire du capitaine Achab peut se lire comme la passion funeste d'un personnage fou de douleur et de solitude. Mais elle peut aussi se méditer comme l'un des mythes les plus bouleversants qu'on ait imaginé sur le combat de l'homme contre le mal et sur l'irrésistible logique qui finit par dresser l'homme juste contre la Création, et le Créateur Lui-même, puis contre ses semblables et lui même. " C'est par ce jugement de Camus que l'Ecole des loisirs choisit de présenter Moby Dick dans une nouvelle traduction abrégée par Marie-Hélène Sabard.
Moby Dick fait partie de ses phares de la littérature mondiale qu'on hésite à mettre entre les mains des élèves. Et pourtant, quelle force dans cette histoire, quel génie visionnaire que ce Melville! Pas étonnant que l'auteur de La Peste y fût sensible : toutes ses interrogations sur la condition humaine, tout le souffle épique qu'il aurait voulu mettre dans La Peste sont justement là, dans Moby Dick. Dans cette folie du capitaine Achab qui fait passer son besoin de vengeance avant toute chose. Quant à Ismaël qui choisit d'être le narrateur de l'histoire et de commencer sur le fameux "Call me Ishmael!", il en est réduit au rôle de témoins, ce que la relecture m'a remis en mémoire. Il est l'homme, l'homme ordinaire qui assiste impuissant au combat que se livrent les démons de son âme. Il paraîtrait qu'Ismael signifierait "Dieu entend" ou "Dieu entendra"

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