Harry Potter a déjà fait couler beaucoup d’encre. Je ne
songe pas aux milliers d’articles qui lui ont été consacrés dans la presse mais
seulement aux commentaires, plus ou moins heureux, qu’il a suscités. Le premier
essai notable aura été celui d’Isabelle Smadja, Harry Potter ou les raisons d’un succès. L’auteure passait aux
cribles de la philosophie, de la psychanalyse et de la sociologie les quatre
premiers volumes de la série. Isabelle Cani dans Harry Potter ou l’anti Peter Pan se livrait à une comparaison
astucieuse entre les deux personnages éponymes, montrant que Peter Pan
préfigurait le culte de l’éternelle jeunesse qui agite notre époque tandis qu’Harry
Potter, après un long cheminement vers l’âge adulte, en assumait pleinement les
contraintes et les valeurs.
L’essai de Marianne Chaillan, Harry Potter à l’école de la philosophie, publié dernièrement chez
Ellipses confirme en partie cette thèse d’Isabelle Cani et démontre une
nouvelle foi, si besoin en était, la richesse d’une œuvre qui, tout en s’inscrivant
pleinement dans notre temps, a su intégrer de façon ludique les héritages
philosophiques et culturels de la civilisation occidentale.
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