mardi 18 janvier 2011

Le Parnasse (2)

B. La quête de la perfection formelle

Les Parnassiens privilégient le travail de la forme. Ils remettent à l’honneur les formes fixes, rondeaux et ballades (Banville), sonnet (Heredia).

La réflexion sur le vers revient aux préceptes classiques : « L’art des vers, dans tous les pays, et dans tous les temps, repose sur une seule règle : la Variété dans l’Unité. – Celle-là contient toutes les autres. Il nous faut l’unité, c’est à dire le retour des mêmes combinaisons, parce que, sans elle, le vers ne serait pas un Être, et ne saurait nous intéresser ; il nous faut la Variété, parce que, sans elle, le vers nous berce et endort. » (Banville, Petit Traité de poésie française, 1872)

Le travail fait l’objet d’un véritable culte, il permet de trouver la rime parfaite, le rythme adéquat, le mot juste...

C. L’Espace et le temps

Si le lyrisme s’efface, c’est pour laisser place à une poésie descriptive qui explore les mystères d’une nature indifférente et fatale. Recherchant la « variété dans l’unité », les poètes se tournent volontiers vers l’exotisme pour évoquer toutes les facettes de cette nature que le poète renonce à expliquer et dont le spectacle à lui seul vaut méditation. Les Poèmes Barbares de Leconte de Lisle donnent lieu à de saisissants tableaux qui révèlent les mystères d’une nature immuable et la vanité de l’existence humaine.

Si l’exotisme constitue une source d’inspiration majeure, les Parnassiens explorent volontiers l’histoire et la mythologie. Banville se réfère à l’antiquité gréco-romaine, Heredia, brosse dans ses Trophées, une suite de tableaux qui évoquent toute l’histoire humaine.

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